Les assemblages photographiques de l'artiste, génèrent une esthétique symbiotique de l'hybridité. Ces identités impures ouvrent le vaste champ d’une "poétique de la relation", celle d'abord du trouble que nous portons en nous, identité fragile et fluide peuplée d’autres : zones de rencontre, espaces de contact, oscillation constante où l’évidence se suspend dans une étrange familiarité. Certaines photographies ont été réalisées lors de la mission scientifique EPIFUN (Projet financé ANR) de l’équipe de biologistes INEVEF du MNHN de Paris - Réunion (2023) ; d’autres sont issues de séjours dans certains parcs nationaux de l'Ouest américain - USA (2022).

La notion d'"identité frontalière" de l'écrivaine Léonora Miano est convoquée : un écosystème est un ensemble de modalités relationnelles, tout comme l’est un individu. Assemblage d’éléments disparates, nous sommes des mosaïques dans un univers composite - en constante adaptation, en constant changements, mais pas sans ancrages. En tant qu'espèce fabulatrice nous habitons un monde à partir des images que nous nous faisons de lui et ces images sont les vecteurs du monde que nous portons en nous.

Novembre 2023

Identité Frontalière

Exposition collective à la Gaité Lyrique dans le cadre du Festival des 10 ans du programme SACRe-PSL, du 16 au 19 novembre.

Sans titre (paysage #2), parc national du Grand Canyon, USA, 2022. Assemblage photographique, 140 x 178 cm.

Maniac Shadows #3 C.A, dyptique, (photographie de gauche) désert de Joshua Tree, (photographie de droite) parc national de Zion, USA, 2022. Assemblage photographique, 140 x 420, 60 cm.

Sans titre (paysage #1), parc national du Grand Canyon et parc national de Zion, USA, 2022. Assemblage photographique, format 140 x 195, 24 cm.

Identité frontalière L.M (lien), forêt indigène de la Mare Longue, Réunion, 2023. Assemblage photographique, 140 x 195,40 cm.

© Réalisé avec la participation du MNHN

Goutte sur tabouret, galet de rivière, Nice, 2016

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