Mot de passe : S061063C
EHECATL TEZCATLIPOCA, Concertino pour violoncelle souple et brume fixée, partition du compositeur et musicologue mexicain ©Gabriel Pareyon, p.1/7, 2016
EHECATL TEZCATLIPOCA, ©Gabriel Pareyon, p.2/7, 2016
EHECATL TEZCATLIPOCA, ©Gabriel Pareyon, p.3/7, 2016
EHECATL TEZCATLIPOCA, ©Gabriel Pareyon, p.4/7, 2016
EHECATL TEZCATLIPOCA, ©Gabriel Pareyon, p.5/7, 2016
EHECATL TEZCATLIPOCA, ©Gabriel Pareyon, p.6/7, 2016
EHECATL TEZCATLIPOCA, ©Gabriel Pareyon, p.7/7, 2016
Détail, Coupe Spatio-temporelle, Jean-Marc Chomaz
Coupe Spatio-temporelle, Jean-Marc Chomaz
Nues, Exposition Salon des réalités Nouvelles, du 15 au 22 octobre 2016, Espace des arts sans frontière, 23 janvier 2017, Paris
Exposition in-situ de l’installation complète Nues, l’Espace des Arts sans Frontières, Célia Boutilier & Gabriel Pareyon, interprétation par Louise Levert, Coupe spatio de Jean-Marc Chomaz, 23 Janvier 2017, Paris
Coupe Spatio ©Jean-Marc Chomaz, Espace des Arts sans Frontières, 23 janvier 2017, Paris
Performance Nues, interprétation par Louise Levert, Maison des métallos, 15 juin 2019, Paris
NUES
Première réflexion sur le lien qu’entretiennent les images d’art et de science, Nues est une installation vidéo où des mouvements de brume dialoguent avec un solo pour violoncelle. La vapeur d’eau est mise en mouvement dans un plan séquence de douze minutes, selon une chorégraphie établie au préalable. La brume se révèle dans une lumière rasante, s’anime doucement, débute sa danse. Le paysage se veut brumeux, charnel ; il se forme et se déchire au rythme des mouvements hors-champ. Sculpter l’impalpable de la vapeur d’eau, c’est travailler le lieu d’une interface éphémère, intangible et instable. Projetée sur un film de tissu très fin qui vacille en fonction des déplacements des spectateurs, l’image de la brume se désolidarise de l’écran.
Ce projet est né d’une collaboration avec le collectif LaboFactory présidé par Jean-Marc Chomaz, directeur de recherche CNRS et professeur à l’école Polytechnique Paris et Laurent Karst, designer à Atelier16 architectures.
COUPE SPATIO-TEMPORELLE
L’imagerie scientifique peut être appréhendée comme porteuse d’un monde de fiction où les échelles de temps et d’espace se déploient de façon singulière. Les outils de reproduction mis en jeu procèdent à un glissement des modes de perception. La vidéo Nues présentée auparavant a été photographiée via un logiciel permettant de dévoiler sa trame temporelle. L’image ainsi obtenue rend visible les mouvements de la brume qui se condensent en formant une composition rythmique, une partition chorégraphique.
EHECATL TEZCATLIPOCA
La chorégraphie dessinée par la brume dans Nues a donné lieu à une traduction musicale s’appuyant sur une logique physico-mathématique. La partition pour violoncelle rédigée par Gabriel Pareyon comporte ainsi trois notes correspondant aux fréquences atomiques des trois composants physiques de la brume1 : Mi pour l’hydrogène, Fa# pour l’oxygène et Sol pour l’azote. Les tourbillons et transitions dynamiques de l’image sont quant à eux exprimés par des variations dans l’exercice de l’archet, jouant avec l’instabilité acoustique de l’instrument. Cette partition élaborée sur mesure donne naissance à un système graphique méticuleux ouvrant un dialogue entre brume, musique et musicien.
Ehecatl est le noumène du vent dans la mythologie aztèque. Tezcatlipoca, est la plus crainte de toutes les divinités aztèques, son nom se réfère littéralement au « Miroir fumant » ou « Miroir noir dans la brume ». Il est associé à de nombreux concepts parmi lesquels la nuit, le temps et la mémoire.
PERFORMANCE NUES
Tandis que le public prend place dans l’espace, la vidéo est lancée seule. La chaise de la musicienne est laissée vide avec son pupitre et sa partition en lumière. Cela permet aux spectateurs une première exploration de la pièce: première prise de contact avec l’abstraction fugace de la vidéo, avec son image spatio-temporelle et sa partition rigoureuse. Durant cette déambulation, les mouvements d’airs provoqués par le va-et-vient des spectateurs font osciller la toile de projection en résonance aux mouvements de la brume. Après un temps déterminé, la vidéo se coupe et les lumières s’éteignent. L’interprète entre dans l’espace et prend place face au pupitre. Alors que les spectateurs s’assoient elle lance son chronomètre et débute le solo synchrone à l’image vidéo qui ré-démarre.
Nues est une tentative de faire état d’un manque, celui de la chorégraphie originelle d’un corps qui mit en mouvement la brume. Pour autant aucune forme ne prévaut à une autre. Ces équivalences de traduction reflètent un espace central qui persiste, un espace absent qui domine. Pour la performance, la musicienne fait face à la projection vidéo, matérialisant ainsi l’espace, l’écart, cette épaisseur du manque au centre de laquelle se situe le public. Par l’expérience du regard qui oscille entre la performance de la musicienne et la projection vidéo, le spectateur doit à son tour se mettre en mouvement.
2016
NUES
Plan séquence de 12 minutes, textile polyamide noir, dispositif de projection, ventilateurs
Célia Boutilier (artiste vidéaste), Gabriel Pareyon (compositeur et musicologue) avec le collectif art et science Labofactory (Jean-Marc Chomaz, Laurent Karst)
Partition interprétée par la violoncelliste concertiste Jeanne Maisonhaute et enregistrée par l’ingénieur son Jules Fradet à Bruxelles
2016
EHECATL TEZCATLIPOCA
Concertino pour violoncelle souple et brume fixée
©Gabriel Pareyon
Système d’analogie pour la partition de Nues, EHECATL TEZCATLIPOCA, ©Gabriel Pareyon
Étude de fréquence
2016
COUPE SPATIO-TEMPORELLE à partir de la vidéo Nues
Trois impressions sur plexiglass contrecollées sur aluminium avec châssis, 120x43 cm
©Jean-Marc Chomaz
Schéma, Coupe Spatio-temporelle